Vous connaissez très certainement la slow attitude, ce mouvement né il y a une vingtaine d’années et qui prône un rythme de vie plus lent, plus authentique. Depuis la naissance de ce mouvement, quantité de pro-slow ont rejoint ce nouvel art de vivre. Nommons la slow food, la slow cosmétique, le slow sex, le slow tourisme, le slow money, le slow working et slow management et même le slow reading…
Avec mes enfants et mon mari, on n’est pas toujours très slow à la maison. Même si on tente de profiter et de savourer les bons moments tous ensemble et qu’on trie nos déchets, nous ne sommes pas des adeptes de la sieste, nous ne mangeons pas que bio et il nous arrive fréquemment de hausser le ton pour parler plus fort que les enfants. Je m’entends aussi trop souvent leur dire : « Dépêchez-vous ! ». C’est une réalité pas toujours très agréable à constater ni à vivre.
Il faut dire qu’on n’est pas fort aidé. Nous vivons dans un monde « de brutes » où les impatients et les rapides sont rois. La rapidité est considérée comme une qualité. Ne dit-on pas « Vite et bien », « Vite fait, bien fait » ?
A peine entrés en maternelle, nos petits reçoivent des bons points lorsqu’ils sont les premiers rhabillés à la piscine. Idem à l’école primaire lorsqu’ils sont les premiers à remettre un contrôle ou un exercice sans faute. Bref, ils sont sans cesse poussés à se dépêcher et à aller plus vite.
Mais que dire des lents ? Dans certains domaines la lenteur est presque une vertu. Manger lentement en savourant les aliments, prendre le temps de réfléchir, de respirer, marcher en conscience, au rythme de ses enfants ou lentement tout simplement, méditer au bord de l’eau, s’offrir une pause, un temps pour soi… Ralentir, être en harmonie avec ses besoins, se débarrasser de l’inutile, ne plus se dépêcher, etc.
Et là, j’avoue que cet engouement pour la slow life m’envahit un peu aussi. Déjà, je me rends compte que je m’inscris au fur et à mesure dans ce mouvement. Je pratique le yoga depuis quelques années, et donc je fais attention à ma respiration, parfois je médite en pleine conscience et m’offre des séances de relaxation… Je m’initie aussi à la parentalité positive. Ce n’est peut-être pas beaucoup pour certains mais c’est déjà tellement énorme pour moi, ancienne stressée de la vie. Rappelez-vous mon défi… Je ne suis peut-être toujours pas super organisée mais je suis beaucoup plus zen !
C’est donc tout naturellement que, aujourd’hui, je me suis auto-proclamée SLOW MUM ! Je me suis levée SLOW, j’ai mangé SLOW (c’est à dire rien, pas bien non plus), je me suis déplacée SLOW… Enfin, pour le coup, les déplacements SLOW, ce sera lorsque mes enfants seront en âge de conduire eux-mêmes et que je ne devrai plus être à deux endroits en même temps. Tout compte fait, être une slow mum sera plus difficile que prévu initialement. Mais… la patience est une vertu, et la persévérance aussi…
D’ailleurs, je vais demander à mes enfants d’être un peu plus SLOW aujourd’hui… Et demain aussi !
Et vous, comment êtes-vous slow ?
lucie dit
Pour le coup je me reconnnais bien dans la partie speed. Je ne peut pas me permettre d’être slow. je prend ce rythme que pendant les vacances !
Judith dit
Hello Lucie ! C’est déjà pas mal de savoir ralentir pendant les vacances. Tout le monde ne le fait pas ! Combien reviennent de voyage encore plus fatigué qu’au départ ?
Partir dans un endroit confortable en respectant son rythme n’est pas envisageable pour tout le monde.
Julie dit
Personnellement je suis slow le plus souvent possible !
Même si certains matins un « dépêchons nous » m’échappe, cette slow attitude est devenue un véritable besoin !
Merci pour cet article qui va me rappeler d’être un peu plus Slow Mum ce week-end !
Judith dit
Salut Julie ! J’espère que ton week-end se passe slowly…
Stéphanie dit
Pas facile d’être slow avec deux enfants à la maison… Alors quand ils sont d’accord pour faire leur sieste en même temps, j’en profite pour m’accorder une heure à ne rien faire d’utile !!! Repos dans le canapé avec ma tasse de thé à bouquiner, à surfer sur le net, à tricoter,… c’est mon moment slow de la journée… et ça fait du bien!!!
Judith dit
Oui Stéphanie, j’en conviens, ce n’est pas facile d’être slow avec deux enfants. Faire ce qu’il te plaît pendant la sieste de tes petits est déjà super !
ingrid dit
Sorry mais impossible d’être slow dans ce monde de « brutes » comme tu dis… ou alors faut des horaires flexibles à souhait (ou se lever à 4h00 du mat pour se permettre d’être slow), des boss super conciliants, des autoroutes sans bouchons, plus de devoirs à faire le soir …
Je veux bien être slow, disons, avec une nounou à la maison…
D’ailleurs je demanderais bien ça à mon zhom quand je reprendrai le boulot avec mes trois loustics….
ben quoi … on peut rêver non?
Ceci dit, si on apprend à nos enfants d’être « slow » pas sûr que ça les avancera à grand chose quand ils se retrouveront à leur tour dans le monde actif…
Judith dit
Bonjour Ingrid et merci pour ton point de vue. Effectivement, être slow dans le monde d’aujourd’hui n’est vraiment pas facile. Comme je le dis dans mon article la société actuelle ne nous offre pas vraiment les moyens de ralentir. Mais je pense que petit à petit, il faut vraiment travailler à son bien-être. Sinon, on s’épuise et on finit pas devoir prendre des médicaments pour garder la tête hors de l’eau. Je crois sincèrement que le monde ne peut pas continuer à tourner comme cela. Alors, plus on sera à ralentir et prendre soin de soi, plus la société devra s’y contraindre.
Prends bien soin de toi et de tes enfants, Ingrid !
karima dit
le comportement slow dans la vie est effectivement bénéfique pour tous surtout les mamans .personnellement je vie slow toute la journée dans mon travail avec mes enfants dans la société et ça m’aide énormément en économisant beaucoup d’énergie et çà m’évite la fatigue et le stress.
Judith dit
Bonjour Karima et merci pour ton commentaire. Oui, la slow attitude est bonne pour tous, et pour les papas aussi ! C’est une grande chance de pouvoir vivre à son rythme en toute circonstance et surtout au boulot là où le rendement et la productivité règnent. Continue de cultiver cette façon de vivre.
ApollineR dit
Je suis une lente contrariée car il y a toujours des choses urgentes à faire
Judith dit
Ah oui ! Tout ce qui est urgent n’est pas nécessairement important et peut être parfois délégué…
Mais je suis comme toi, je n’aime pas me presser sauf pour les trucs qui m’enquiquinent…
sev dit
bonjour, je sens que ce blog est fait pour moi, la « speedée », la reine du « dépêchez-vous », prononcé bien fort ! je ne sais pas du tout comment devenir une slow mum alors que j’ai souvent l’impression que mes enfants savent bien comment être des slow kids ;-))) (le matin de préférence, alors que j’ai encore une heure de trajet au bas mot après les avoir déposés).
J’ai relevé un commentaire précédent qui indiquait que cela semblait difficile sauf à se lever à 4h.
Ca me fait penser à une chose : à force de me réveiller très tôt en semaine pour cause de déplacement pro, j’ai bien du mal à dormir jusqu’à une heure décente (7H?) le week-end. Ce samedi, réveillée à 5h30, je me suis dit que je ne pouvais quand même pas me lever, bon sang, je pouvais enfin rester couchée. E
sev dit
mauvause manip…
et je me suis levée à peine plus tard, mais j’ai pu profiter d’un début de journée slow: un bon thé, une bonne couverture, du temps pour naviguer sur l’ipad, pendant que la maisonnée dormait. J’étais zen ! à refaire !
nadine dit
oui je ne savais pas qu’il y avait un mouvement, je croyais que c’était la sagesse de l’âge (52)! Quand je les vois s’exciter le bourrichon, vite, vite, pousse-toi, ca me rappelle mes vingt/trente ans. Depuis je répète : un temps pour chaque chose et apprécions l’instant présent. C’est un tout pour vivre serein, apprécions chaque moment, récemment j’ai trouvé un livre d’un moine qui parle de ça. Il dit qu’il faut apprécier même le temps de faire la vaisselle, être dans l’instant présent et se réjouir !